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MON ENFANCE DE 0 À 14 ANS

Charles McKenna - Un modèle de persévérance - www.mckennacharles.com

De 3 mois à 3 ans, j’ai commencé la physiothérapie et l’ergothérapie au centre de réadaptation.

De l’âge normal où on commence à parler jusqu’à 4 ans - ma mère se doutait bien que ce n’était pas normal que je ne parle pas encore, puisque j’ai 2 soeurs plus vieilles - donc elle se fiait un peu à elles pour le développement. Bref, elle a consulté et c’est le pédiatre, Dr. Pierre Poulin qui nous référait d’un endroit à l’autre dans le but de trouver ce qui ne marchait pas chez moi. J’en ai eu des tests - partant des tests de la génétique, du coeur, du sommeil au test de la sueur… Ensuite, elle a assisté à une rencontre pour les parents qui ont des enfants dont le langage est difficile (une soirée offerte par le centre de réadaptation) et c’est là que ma mère a dit, après une heure… : « Je crois bien que je ne suis pas à ma place ici, puisque mon enfant ne parle pas tout court. » Et on lui a dit : « Madame, votre enfant n’a pas de problème de langage puisqu’il ne parle pas et il a 3 ans. Je vous recommande de voir un neuropsychologue ou en fait un orthophoniste. »

 

À près de 4 ans, je ne parlais toujours pas un mot. Ni papa, ni maman. Le pédiatre a proposé que j’aille au Centre de Sourds et Muets à Québec - pour vérifier si j’étais sourd et muet.

 

À 4 ans, au mois de mai, lorsque la piscine était encore verte et très froide, j’y suis tombé. Mais puisque je n’avais pratiquement pas de voix - mon père qui était plus loin n’a pas entendu. En fait, je n’ai pas crié. Je suis juste tombé. Mais il faisait noir - c’était en début de soirée. Il a dû avoir un 6e sens, parce qu’il a eu un doute… je flottais à la surface. Il m’a sorti. J’étais en hypothermie et c’est probablement ce qui m’a sauvé ainsi que mon père. Je n’ai pas respiré d’eau. J’ai perdu connaissance avant. 

 

À 4 ans, j’ai dit mes premiers mots : maman et papa. Avant de faire mon entrée au centre de réadaptation, j’ai eu droit à un test neuropsychologique pour justement avoir accès au centre. C’est grâce à un ami de la famille, qui est psychiatre, Dr. Jacques Potvin qui a réussi à me faire tester. À 4 ans et un peu plus, j’ai commencé l’orthophonie avec Claudia Longchamps et ensuite Richard Guillemette, mon éducateur.

 

Je suis maintenant : code 34 aux yeux du gouvernement.

 

Vers l’âge de 7 ans, j’ai eu le privilège de rencontrer monsieur Joseph-Richard Veilleux, psychologue à l’école primaire que j’ai fréquentée. Il m’a fait passer plusieurs tests autant à l’école que dans mon univers à la maison. C’est lui aussi qui a participé au diagnostic pour aider au niveau du plan d’intervention.

 

À partir de 5 ans, j’ai eu droit de voir un neuropsychologue qui me faisait faire des tests à savoir où j’en étais exactement dans mon développement. Monsieur François Mathieu. Il a aidé beaucoup ma mère à voir plus clair et à lui donner une piste sur mon développement. Chaque année je passais un test pour voir mon évolution et où je me situais. Le dernier test que j’ai eu c’est juste avant mon entrée au secondaire. Ma mère a demandé d’avoir un test pour savoir si j’étais prêt à entrer au secondaire.

 

À 14 ans, mon pédiatre trouve que ma voix est claire. Que ma période de « mutation de la voix devrait être en place ». Il nous recommande de consulter un ORL - pour s’assurer que tout est ok du côté des cordes vocales. Résultat des tests: tout est beau. Finalement, je consulte un spécialiste de la voix Martin Laforêt, pendant 6 mois. À chaque 2 semaines, je me rends à Québec - pour réapprendre à respirer et afin que ma voix devienne plus grave. Tout est en ordre aujourd’hui.

 

Je crois bien que ma mère n’a jamais paniqué. Elle a toujours écouté ce qu’on lui disait et après, elle prenait ses propres renseignements, auprès de personnes en qui elle avait une grande confiance. Ensuite, elle se formait une tête sur tout ça. Je crois que le pire était l’attente entre chaque test… l’attente des résultats. Mais aujourd’hui, vous en conviendrez que le résultat final n’est pas si mal que ça! (rire).

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